Signes ECG hypokaliémie : Apprenez à les reconnaître

Qu’est-ce qu’une hypokaliémie

Une hypokaliémie est un trouble ionique dû à un faible taux en potassium dans le sang. Rarement due à un apport insuffisant, l’hypokaliémie est souvent asymptomatique. Cependant, elle peut entrainer une arythmie cardiaque mettant en jeu le pronostic vital du patient, principalement, pour celui qui présente une pathologie cardiaque.

Les principales causes d’une hypokaliémie

Les causes d’un faible taux de potassium dans le sang peuvent être nombreuses. Toutefois, on peut citer les principales causes suivantes :

  • Augmentation des pertes digestives comme vomissement ou diarrhée ;
  • Une prise de diurétiques ;
  • Un trouble des surrénales ;
  • Un manque prolongé causé par une maladie mentale (ex. : anorexie).

Les signes d’une hypokaliémie

Les signes ecg hypokaliémie lorsqu’une personne fait face à une hypokaliémie, elle peut connaître une diminution considérable de sa force musculaire et des contractions involontaires. Dans les cas extrêmes, la carence en potassium peut même entrainer la paralysie des muscles.

Très dangereux pour les personnes qui souffrent d’une maladie coronaire, l’hypokaliémie peut entrainer des troubles du rythme cardiaque, fatal dans certains cas. Des problèmes rénaux peuvent aussi apparaître en cas d’hypokaliémie prolongée.

Les spécificités de l’électrocardiogramme (ECG) d’un patient présentant une hypokaliémie

Avant d’entrer dans les détails, il faut noter qu’un ECG normal présente les ondes P – Q – R – S et T bien distinctement. Ce sont des ondes positives sauf au niveau de la dérivation AVR. Durant un ECG standard, on note en tout 12 dérivations : DI, DII, DIII, AVR, AVL, AVF, V1, V2, V3, V4, V5 et V6.

Lors d’une hypokaliémie, il est important de noter que l’ECG effectué sera uniquement utilisé pour évaluer la sévérité de la carence. On peut noter trois degrés d’hypokaliémie :

  • Une hypokaliémie modérée : Le déficit potassique se situe entre 100 et 200 mmol soit une kaliémie de 2,7 à 3 mmol/l. Généralement, en cas d’hypokaliémie modérée, le tracé de l’ECG reste normal. Toutefois, on peut remarquer une augmentation de l’amplitude de l’onde U contre une diminution de celle de l’onde T. Pour confirmer le diagnostic, des examens paracliniques pourront donc être effectués en complément à l’ECG.
  • Une hypokaliémie sévère se définit par une kaliémie de 2,7 à 3 mmol/l. Dans ce cas présent, on note une fusion de l’onde U avec la partie terminale de l’onde T dans les dérivations DII et V3. La valeur réelle du QT sera également difficilement mesurable principalement à cause de la superposition de l’onde U et de l’onde T. En cas de tachycardie, une onde U dominante peut masquer le début de l’onde P suivi par un allongement de l’espace QT.
  • Une hypokaliémie très sévère est marquée par un déficit potassique situé entre 300 et 400 mmol. Au niveau des dérivations de V1, V2, V3 et en DII, on peut noter une dépression du segment ST. On peut également observer l’augmentation de l’onde U physiologique en V1 et V2, suivi d’une onde U pathologique en V3 et DII. Toujours en V1-V3 et DII, on peut aussi voir l’apparition d’un sous-décalage du segment ST.

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