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L’élitisme du système éducatif et du rythme scolaire en France

Dans le film musical « The Wall de 1982 », qui reprend deux albums du groupe Pink Floyd, le réalisateur met en scène certains morceaux du groupe qui critiquent le système éducatif anglais. En effet, le réalisateur montre que l’école primaire ne favorise pas, chez les élèves, la construction d’un esprit critique mais qu’elle formate l’esprit, le réduisant ainsi à néant.

Souvenez-vous de cette fameuse scène durant laquelle les élèves adoptent un pas militaire et des gestes de robot pour se diriger vers une machine à broyer actionnée par un maître d’école monstrueux. Ce film, en plus de critiquer le formatage, conteste les méthodes d’éducation violentes de l’État anglais, c’est-à-dire que les professeurs, plutôt que d’encourager la création littéraire des élèves, les humilient et les punissent. Les systèmes d’éducation européens ont-ils radicalement changé entre les années 1970-1980 et 2014 ? Comment évaluer le système éducatif français ? Que penser des nouveaux rythmes scolaires ?

Le système éducatif français par rapport aux autres systèmes européens

Au dernier classement de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique) début 2014 concernant le système scolaire, c’est-à-dire l’éducation des enfants et des adolescents, la France était moyennement positionnée par rapport aux autres pays de l’OCDE. Quels sont les caractéristiques du système éducatif français ?

  • De longues journées : Les rythmes scolaires français, comme ceux de l’Italie, sont très soutenus. En effet, les Français, avant la réforme de 2013-2014, ont toujours eu de nombreuses heures quotidiennes de cours, par rapport aux autres élèves européens, et même par rapport aux autres élèves du monde.
  • Des vacances scolaires longues et fréquentes : La France est un des pays européens qui a le plus de vacances scolaires en terme de quantité de jours et de fréquence. Cela s’explique par la compensation des rythmes scolaires très soutenus.
  • De longues vacances d’été : Les petits Français sont en vacances quasiment tout l’été, à savoir fin juin, juillet, et août. Ces vacances ont été raccourcies il y a quelques années, car la part de la population active dans le secteur primaire ayant baissé, les enfants n’ont plus besoin d’aider leurs parents pour les moissons, et par conséquent ils peuvent retourner à l’école dès le début du mois de septembre.
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Le système éducatif français est-il élitiste ?

A en juger par le nombre d’heures quotidiennes de cours, et la longueur des vacances d’été, on pourrait en déduire que le système éducatif français est élitiste.
D’une part, les capacités de concentration varient en fonction des élèves, et certains élèves ont plus besoin de se dépenser que d’autres.

Ainsi, les élèves qui ne peuvent pas se concentrer toute une journée sont voués aux difficultés scolaires. Si le volume d’heures de cours dans une journée était moins important, les élèves auraient le temps d’assimiler les connaissances et les élèves en difficulté pourraient bénéficier d’un soutien scolaire.

D’autre part, les vacances à rallonge profitent surtout aux enfants aisés ou des classes moyennes, puisque ce temps est utilisé pour l’épanouissement, par le biais des voyages par exemple.

Le nouveau rythme scolaire en France est-il encore plus élitiste ?

Pour l’année 2013-2014, le rythme scolaire est modifié, de sorte que ce rythme s’aligne sur le rythme des autres pays de l’Europe. Désormais, les élèves effectuent 9 demi-journées par semaine, autrement dit les élèves vont à l’école le lundi, mardi, mercredi matin, jeudi et vendredi. La durée des heures de cours ne peut dépasser 5h30 par jour, pour laisser la place aux activités périscolaires comme le sport, l’art, les sciences ou l’écologie, mais aussi le soutien scolaire.

La gestion des activités périscolaires par les communes ne contribue-t-elle pas à augmenter les inégalités sociales ? En effet, les communes les plus riches peuvent investir dans des équipements et l’aménagement d’espaces, alors que les communes moins riches ne peuvent effectuer ces investissements, ne proposant pas d’occupations aux enfants.

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