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Le bar à chats vous fera ronronner de bonheur

Ce concept qui fait fureur au Japon a débarqué chez nous il y a quelques années : le bar à chats vous invite à consommer nourriture et boissons… entouré de chats. Bizarre ? Pas tellement. Parce qu’écouter ronronner des matous peut être remarquablement déstressant.

Les bienfaits du félin

Le chat a toujours eu une place à part. Il a inspiré les créateurs : Charles Dickens, Oscar Wilde, Ernest Hemingway ou encore Victor Hugo étaient entourés de chats (et parfois, dans le cas d’Edgar Poe et de H.P. Lovecraft, les préféraient aux hommes). Choupette, le félin de Karl Lagerfeld, possède son propre compte Twitter et enchaîne les couvertures des magazines.

Au Japon, la popularité de Hello Kitty nous rappelle que les mistigris ont un statut social très élevé. Les maneki-neko (« chats qui appellent »), figurines de félins à la patte levée dont l’image a été reprise par la marque, accueillent les clients dans les magasins et les hôtels pour apporter chance et fortune. À la cour des Heian de Kyoto, les chats occupaient le 5e rang de la noblesse.

Considérés comme un peu sorciers dans l’archipel nippon, ils étaient sacrés pour les Égyptiens antiques. Tour à tour symboles de protection et incarnations de la divinité, ils étaient décrits par un hiéroglyphe qui se prononce « miou » (sans blague !). Aujourd’hui, ils sont partout sur la Toile : vidéos de chatons ou photos de chats agrègent les clics des internautes.

Le bar à chats, un concept nippon ni mauvais

Il était presque normal que le concept de bar à chats fût un jour développé. Né en Asie, le Neko Café (« neko » = « chat » en japonais) héberge un grand nombre de matous avec lesquels les clients peuvent interagir tout en consommant leur boisson. Certains cafés fonctionnent par « thème », ne possédant que des chats d’une couleur ou d’une race données.

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Étrangement, ce n’est pas au Japon qu’a ouvert le tout premier bar à chats, mais à Taipei, la capitale de Taïwan, en 1998. La ville d’Osaka a suivi en 2004, et le succès fut tel que l’archipel nippon en a rapidement lancé une bonne centaine. Le concept a ensuite été exporté en Europe : Vienne, Paris, Bruxelles, et désormais à Lyon, Nice, Nantes ou Besançon.

À Paris, il existe aujourd’hui trois cafés à chats : le premier a ouvert en septembre 2013, dans le quartier du Marais, sous le nom de Café des Chats. Le même propriétaire a poursuivi son aventure du côté de Bastille, dans le 11e arrondissement. Le Chat Mallows Café, dans le 15e arrondissement, offre une approche plus « asiatique », avec décoration nippone et chats raffinés.

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Des règles « chat-vament » réfléchies

Néanmoins, avant même l’ouverture du premier bar à chats, le principe en a été contesté par les associations de défense des animaux – 30 millions d’amis et la fondation Brigitte-Bardot en tête – au prétexte que les minous ne sont pas des objets et qu’ils ne peuvent nier leur nature animale pour se conformer aux volontés des clients.

Les établissements ont coupé court à toute polémique en s’inspirant des règles strictes appliquées au Japon : dans ce pays où le bien-être animal est observé à la loupe, les clients doivent laisser leurs affaires à l’entrée du bar et se laver les mains. Ils ne doivent surtout pas déranger les félins durant leur sieste, ni les prendre dans les bras.

En outre, depuis 2012, une nouvelle législation oblige les établissements à instaurer un couvre-feu au-delà de 20h, pour que les chats puissent profiter, comme tous les autres employés, d’un repos bien mérité après une journée de travail… pardon, de sieste.

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À Paris, le Café des Chats assure que ses chats ont été adoptés dans des associations de protection animale, et qu’une partie des bénéfices est reversée à la protection des félins. Les clients ont interdiction de les réveiller, de les nourrir, de les forcer en quelque manière que ce soit ou de les prendre en photo avec flash. En somme, les bars à chats doivent montrer patte de velours.

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La « Ronron thérapie »

Mais, allez-vous rétorquer, « quel intérêt » ? Le fait est que la « ronron thérapie » est excellente pour combattre le stress. Pour le vétérinaire Jean-Yves Gauchet, le papa de cette jolie expression, le ronronnement du félin apaise, et agit comme un médicament. Les effets secondaires en moins.

La sérotonine, l’hormone du bonheur, est en effet produite en masse lorsqu’on écoute le bruit de moteur diesel que fait le chat. L’animal joue ainsi le rôle de puissant antistress, régulateur de tension artérielle, soutien psychomoteur, et contribue à booster les défenses immunitaires.

Consommer votre boisson chaude en caressant un matou et en l’écoutant ronronner de satisfaction peut donc grandement améliorer votre journée. Pensez à faire un saut (de félin) dans un bar à chats avant de commencer votre journée de travail, et pensez à prendre votre coussinet.

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