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La propolis, ou comment prévenir la calvitie précoce

La calvitie, un enfer pour ceux qui en souffrent

La perte de cheveux est le problème numéro 1 de neuf hommes sur dix. Les chiffres le confirment : deux tiers des hommes connaîtront une première perte de cheveux dès 35 ans. A 50 ans, ce sont 85% d’entre eux qui expérimentent une sévère perte de cheveux.

Alors, vous en avez assez des regards en biais des cadets fraîchement débarqués dans votre service, qui ne rêvent en fait que d’une chose : prendre votre place ? Assez, également, des sessions collectives chez la psychologue du bureau sur le thème « être chauve et vous sentir en phase avec vous-même ? » (à moins que cet épisode-ci ne soit le fruit de vos pires cauchemars…).

Rassurez-vous, une équipe de chercheurs japonais est sur le coup. Ré-exploitant une substance naturelle connue depuis des millénaires, la propolis, elle en a testé le pouvoir de repousse sur le poil de souris. Et ça marche !

La propolis, produit de la ruche, onguent millénaire

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Tout d’abord, qu’est-ce que la propolis ?

La propolis est une solution 100% naturelle que sécrètent les abeilles. Elle est composée :

  • De 40 à 50% de résine
  • De 25 à 30% de cire et autres acides gras
  • De 5 à 15% d’huiles essentielles, de 5% de pollen
  • Et enfin de quelques traces de minéraux, telles que la silice, le zinc, le fer.

Bien entendu, sa composition ne peut être fixée avec exactitude, celle-ci dépendant des arbres, fleurs et plantes butinées par elles !

Au sein de la ruche, les butineuses l’y emploient de diverses façons, parmi lesquelles le colmatage des fissures, la réparation des alvéoles contenant le miel, l’assainissement et la désinfection. Mais aussi… la momification des animaux ramenés en son sein. Une qualité certaine de la propolis, qui aura d’ailleurs été mise à profit… par les égyptiens eux-mêmes.

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Mais la propolis fut aussi l’apanage des romains et des grecs, dont les médecins mettaient à profit ses vertus antibactériennes, notamment pendant les guerres, afin de nettoyer les plaies, d’accélérer la cicatrisation et de diminuer la douleur.

Au fil des siècles, la propolis s’est finalement révélée porteuse de multiples propriétés médicinales :

  • Traitement de nombreuses maladies et infections, y compris les cancers
  • L’embellissement de la peau, des ongles, et des cheveux
  • L’amélioration de la digestion
  • L’hygiène de la bouche, la santé des dents…

Bref, l’un des boucliers naturels les plus puissants qui soit !

Un miracle anti-chutes de cheveux, la propolis ? Les tests en cours.

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Ainsi, voulant mettre à profit les qualités millénaires vantées ci-avant, cette équipe de chercheurs d’origine japonaise a souhaité tester sa capacité à faire repousser les follicules pileux. Etape incontournable de ce test : la souris –paix à nos amis rongeurs.

Ayant retiré à la cire ou au rasoir les poils d’une zone du dos de ces petites bêtes, les chercheurs ont ensuite observé la repousse des follicules pileux, selon que la zone en question avait été ou non traitée à la propolis. Et devinez quoi ? Les parties traitées repoussent plus vite.

Selon les chercheurs, « la propolis stimule la croissance des poils en induisant la prolifération des kératinocytes » (les cellules constituant le cheveux).

Bien sûr, ces résultats sont à relativiser, car les souris ne souffraient pas de pelade : la perte de leurs poils n’était ni naturelle, ni irrémédiable. Mais, là encore, les chercheurs opposent une réponse sensée : la perte précoce de cheveux chez l’homme étant souvent due à une inflammation, et non à une perte définitive, il est tout à faire logique d’associer des traitements anti-inflammatoires, par exemple à base de propolis, pour contrer ces effets indésirables.

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Les résultats de l’étude ont été publiés dans le Journal of Agricultural and Food Chemistry. La validation de ces hypothèses nécessitera d’autres expériences.

Mais, d’ores et déjà, la propolis s’annonce comme un traitement à prendre en amont : tout comme un bonnet qui prévient du froid, la propolis prévient le mal, mais ne le guérira pas.

Guérir et non prévenir : la régénération des follicules pileux

A ce jour, il n’y a que la greffe de cheveux qui soit capable de contrer le problème de calvitie, une fois la perte de cheveux irréversible.

Cependant, des avancées scientifiques notables, intentées par des chercheurs de l’université de Pennsylvanie sur des souris, permettent désormais de faire repousser le follicule pileux grâce à l’utilisation de cellules-souches. Seule ombre au tableau : pas de peau, pas de cheveux (pas de bras, pas de chocolat).

En effet, en perdant leurs cheveux, les hommes perdent également les cellules dermiques à l’origine de leur fixation. Or, régénérer des cellules du derme crânien n’est pas encore une technique maîtrisée. Ces mêmes chercheurs estiment à dix ans la durée que nécessitera cette nouvelle percée scientifique.

Conclusion : à l’heure actuelle, messieurs, c’est à vous de traiter le problème suffisamment à la source. Et, s’il est trop tard, il ne vous reste que deux options : la greffe, ou le postiche ! Mais, le mieux, c’est encore de faire de la boule à zéro… un atout de charme.

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