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Investir dans une start-up : par où commencer ?

Vous avez un peu d’argent et une âme d’investisseur ? Vous rêvez de mettre le doigt sur le prochain Bill Gates ou Steve Jobs ? Investir dans une start-up peut rapporter gros, et pas seulement en monnaie sonnante et trébuchante : c’est aussi l’occasion de donner sa chance à un projet auquel vous croyez dur comme fer. Suivez nos conseils pour connaître les précautions à prendre avant d’investir dans une start-up, même si vous tombez sur l’idée du siècle.

Un Ange passe

On ne naît pas Business Angel : on le devient. L’investissement, ça s’apprend, en bourse comme en entreprise. Et ça demande un subtil mélange de prudence et d’audace qui fait tout le sel de l’aventure – car l’aventure, c’est précisément la première chose que doit attendre tout Business Angel, bien avant la rentabilité ou la fortune.

Investir dans un projet d’entreprise implique, il est vrai, de partager le petit grain de folie qui motive le porteur du projet lui-même. Compulser un business plan (même bien rédigé et rempli de chiffres convaincants) ne suffit pas. Il faut savoir lire entre les lignes, faire tomber l’insubmersible sourire de l’entrepreneur, percer les ambitions secrètes du projet… Et y aller, si vous le sentez !

Imaginez la témérité des investisseurs qui ont cru à l’Apple des deux Steve – Jobs et Wozniak – ou au Facebook de Mark Zuckerberg. Ils ont gagné leur pari, mais pour quelques vainqueurs, combien de perdants ? De sorte que mettre ses billes dans une start-up qui semble bien partie pour devenir une super-licorne, c’est une bonne chose, mais encore faut-il savoir choisir judicieusement.

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C’est pourquoi investir dans une start-up nécessite d’avoir en tête les choses suivantes :

  • L’investisseur doit avoir le goût de l’aventure et du risque ;
  • Il s’agit moins de gagner de l’argent que de donner sa chance à un projet qui vous interpelle ;
  • La rentabilité, c’est une attente légitime mais qui n’a pas de sens au début de l’aventure ;
  • L’investisseur participe de la bonne santé de l’économie française, car les start-ups créent des emplois (c’est une satisfaction non négligeable).

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Le rôle du Business Angel

Comment s’assurer qu’on adopte le bon projet ? Comment savoir si le fait d’investir dans des projets web à fort potentiel comme Tender (l’application façon Tinder mais avec des recettes de cuisine) ou, en France, Kudoz (une appli qui permet de répondre à des offres d’emploi sélectionnées géographiquement et thématiquement), va donner ses fruits ? Comment trouver le nouvel Apple ou Microsoft ?

Concrètement, il est impossible d’être sûr. Investir dans une start-up, c’est comme parier sur une course de chevaux : on a beau avoir analysé les performances des concurrents, rien ne permet de miser à coup sûr sur le bon canasson. Mais on peut se donner les meilleurs chances en creusant bien a question. Ainsi, être Business Angel, ça revient à :

  • Connaître l’écosystème économique du projet sélectionné (vous n’avez pas envie d’être largué par les discours sibyllins de l’entrepreneur, n’est-ce pas ?), et en même temps rester humble face à un marché jeune et innovant dont toutes les subtilités ne sont pas aisées à appréhender ;
  • Comprendre qu’il ne s’agit pas d’investir que de l’argent, mais également du temps, de l’énergie et un réseau (vos connaissances dans le milieu financier et vos compétences juridiques ou entrepreneuriales vont s’avérer très utiles) ; être présent auprès de l’entrepreneur pour le challenger régulièrement ;
  • Avoir bien lu et analysé le business plan proposé par l’entrepreneur, dont il faudra veiller au respect approximatif ; être capable de suivre l’évolution du projet.
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Voilà, en somme, ce que fait le Business Angel (ce n’est pas pour rien qu’on parle d’ « ange »). Il ne se contente pas de glisser une mallette de billets et d’attendre qu’un beau jour, des liasses de grosses coupures lui tombent du ciel dans le portefeuille. Il est aussi analyste, motivateur, manager à ses heures. Et il étudie consciencieusement l’échiquier avant d’avancer ses pions.

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Investir dans une start-up : quelques règles de base

Maintenant que vous savez quel rôle doit endosser un Business Angel, reste à savoir comment débuter lorsqu’on souhaite investir dans une start-up. Quelles sont les choses à savoir ? Y’a-t-il des astuces à connaître ? Voici les 5 règles de base avant de commencer à sortir les billets de banque :

  • Examiner le projet en profondeur. Le business plan est là pour ça : en quelques pages (ni trop, ni trop peu), il vous donne un aperçu concret du projet, de sa cohérence, de sa viabilité, des grandes lignes stratégiques qui en font une idée crédible.
  • Investir sans abuser. Évidemment, toute opportunité d’investissement est spécifique et il n’existe pas de règle sur les montants à placer. C’est le business plan qui détaille les besoins en argent frais, et c’est ensuite au Business Angel de veiller à ce que son capital soit utilisé à bon escient – et pas pour acheter une Porsche ou voyager à New York en 1ère Classe. Dans l’absolu, investissez 15 à 20% du total de vos avoirs au maximum, car un échec est vite arrivé.
  • Connaître l’équipe du projet. Toute l’équipe. L’entrepreneur doit être bien entouré, secondé par un administrateur, un vendeur, des techniciens. Le type tout seul dans son coin, pourquoi pas s’il se montre convaincant, mais c’est toujours moins rassurant : un groupe, c’est aussi la certitude d’une bonne émulation interne.
  • Connaître l’état du marché. Et investir, en fonction, soit dans un projet innovant, soit dans un « copycat », une start-up qui reproduit une idée existante qui marche déjà. Tout dépend du risque que vous êtes prêt à supporter. Mais pensez bien à une chose : une idée copiée implique un danger de saturation du marché à terme, car il n’y a pas de raison que d’autres que vous n’aient pas pensé à cela.
  • Savoir avancer au bon moment. Sans bâcler l’étude du business plan, ni hâter votre réflexion, il s’agit tout de même de décider rapidement : l’argent, le porteur du projet en a besoin aujourd’hui, pas demain. Demain, un autre investisseur vous aura peut-être grillé la priorité.
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Avec ces quelques règles de base en tête, vous devriez pouvoir vous lancer sérieusement dans le projet d’investir dans une start-up, sans craindre de vous emmêler les pinceaux. En gardant à l’esprit ce principe essentiel : une bonne idée semble toujours un peu folle au départ, et ne devient consensuelle qu’une fois qu’elle a triomphé sur le marché.

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